L’histoire du compresseur G ou à spirales débute avec le xxe siècle, inventé dans son principe en 1905 par le français Louis Creux, et breveté aux États-Unis le 3 octobre de la même année. À l’époque il était techniquement impossible de le construire. C’est au milieu des années 1980 que Volkswagen décide de donner sa chance au compresseur G sur les modèles Polo G40 phase 2, et les Polo G40 phase 3, Corrado G60 et Golf II G60 et Rallye et Passat G60.
Le qualificatif G provient de la forme particulière du compresseur et des spirales qui rappelle cette lettre, quant au 40 ou 60, ils informent sur la largeur de la spirale. En réalité le G60 devrait se nommer G59.5, puisque la spirale ne mesure que 59,5 mm de large (au lieu de 60).
Le compresseur se compose de deux spirales fixes et deux spirales mobiles. Il est entraîné par la poulie d’un vilebrequin. Dans la suite du texte, nous nous concentrons sur un seul couple, les mêmes explications étant correctes pour l’autre couple, mutatis mutandis.
Après le filtre à air, l’air entre dans le compresseur en étant « aspiré » entre les deux spirales (une fixe, l’autre mobile). Grâce à un arbre excentrique, la spirale mobile se rapproche et s’écarte de la spirale fixe, l’air emprisonné est comprimé dans cet espace et est chassé vers le centre du compresseur (sortie), puis vers le conduit d’admission du moteur. Étant donné que cette étape se reproduit quatre fois (quatre couples de spirales), avec un décalage de 180 °, il n’y a pas de baisse de pression entre l’arrivée des poches d’air comprimées au niveau de l’admission.
On constate, en général, une pression de l’ordre de 0,7 bar pour les G60 avec une puissance de 160 ch pour 1,8 litre de cylindrée.
Ce type de compresseur est également utilisé dans l’industrie pour comprimer de l’air à 8, voire 10 bars. La chambre de compression n’est pas lubrifiée, ce qui permet de délivrer un air totalement exempt d’huile.